Green out, le projet d’Elsa Fauconnet, traverse des microcosmes tropicaux artificiels.
Un homme perd pied dans un complexe aquatique implanté dans une ancienne base militaire soviétique proche de Berlin. Un groupe de touristes s’égare dans le fond vert d’un plateau de tournage. Une botaniste raconte les orchidées. L’architecte Jean-Philippe Vassal rêve de serres vaporeuses. Et la bande son de jungle est générée numériquement…
Le film et l’installation explorent l’imaginaire d’un paradis perdu. Une fleur, l’orchidée, cristallise nos envies d’un ailleurs fantasmé. Emblème possible du kitsch de notre époque, disséminée par la culture marchande, elle nous mène au royaume végétal de l’artifice, assurément signe de la mélancolie contemporaine.
Green out est une recherche sur ces lieux de latence et d’imminence, ces lieux de virtualité qui font naître un sentiment de manque sans qu’on sache ce qui a été réellement perdu.
Film : 33 min, HD, 16/9, 2013.
Green out is like a journey through artificial tropical microcosms: A man loses himself in a huge aquatic complex, Tropical Islands, set in a former Soviet military base near Berlin. A group of tourists get lost in the green screen of a film set. A botanist tells the story of the discovery of tropical orchids and how men exported them to Europe. And the soundtrack of the jungle is digitally generated… the film takes us to the vegetal kingdom of the artifice, certainly a sign of contemporary melancholy.